L’entraînement profond sur les spares.

L’une des théories de Malcolm Gladwell disait qu’il fallait10 000 heures de travail à l’entraînement pour acquérir une expertise.

Dans son livre « The Talent Code » Daniel Coyle explique que c’est la qualité de l’entraînement qui est plus importante que la répétition.

Les 2 idées fonctionnent ensemble. La répétition est vitale pour acquérir une compétence, mais la qualité des répétitions va aussi intervenir pour la construction de la myéline (gaine isolante qui entoure les prolongements de nos neurones, indispensable à la bonne conduction de l’influx nerveux et au bon fonctionnement des neurones).

La pensée doit être engagée pour le développement d’une compétence, ce qui nécessite des variations dans les exercices.

Les règles de l’entraînement profond.

Il y a 3 règles, quelle que soit l’activité pratiquée. Voyons comment les appliquer au jeu des spares :

• Disséquez en plusieurs parties : concentrez-vous sur une seule partie d’un mouvement à la fois.
• Répétez : passez du temps à répéter cette partie ou mouvement, c’est ce qui produit la myéline.
• Sentez : c’est la partie la plus difficile. La sensation vient d’une compréhension interne de la partie du mouvement ou de la compétence.

Quand on le ramène au jeu des spares, on répond souvent aux 2 premières règles.

Si le jeu des spares dans son ensemble est considéré comme la compétence entière, alors chaque quille seule ou chaque combinaison de quilles en est une partie. Vous entraîner sur la quille 10 peut être considéré comme « disséquer » votre jeu des spares. Ensuite, répétez ces lancers pour développer la compétence.

C’est pourquoi beaucoup de joueurs développent une compétence sur certains spares. Ces parties spécifiques, par exemple la quille 10 ou la quille 4 pour un droitier, sont laissées plus fréquemment et donc sont jouées plus souvent que la quille 5. Les joueurs ont aussi tendance à s’entraîner davantage sur les quilles de coin que sur les quilles du milieu. Ces « parties » de l’ensemble du jeu des spares sont plus solides alors que les autres « parties » sont délaissées.

Malheureusement, ces entraînements se font sans répétition consciente et la myéline n’est pas produite. La 3^ème règle n’est donc pas respectée.