Le balancier par Juha MAJA

Les éléments du balancier.

Le balancier moderne peut être divisé en 4 parties : le départ du balancier, le Backswing, le Downswing et l’accompagnement. Dans cet article, je me concentre sur les 3 premières parties du balancier. En divisant le balancier en 4 parties, nous devons examiner les caractéristiques fondamentales des balanciers. Nous allons voir que la première partie du balancier, le départ du balancier, a un gros impact sur ces caractéristiques.

La durée du balancier.

La durée du balancier, c’est le temps que le balancier met pour être terminé. Plus votre bras est long, plus le rayon du balancier est important, ce qui génère à la fois une longue durée du balancier et plus de vitesse de boule. Parce que la durée du balancier (Swing Time) doit correspondre avec la durée de l’approche, les joueurs grands ont tendance à marcher plus doucement pour rester synchronisé avec leur balancier.

Les joueurs grands, comme Wes Malott, peuvent marcher plus lentement et avoir un Backswing moins haut, tout en générant la même vitesse que des joueurs plus petits, comme E.J. Tackett, qui ont plus de hauteur du balancier et qui courent pratiquement jusqu’à la ligne de faute.

Hauteur du balancier.

L’un de principaux principes à se rappeler, c’est que le balancier doit atteindre son point culminant en utilisant seulement son inertie. Pour générer plus de vitesse dans le balancier il faut commencer par démarrer le mouvement efficacement pour obtenir une hauteur naturelle. Aussi, dans le jeu moderne, concentrez-vous sur le mouvement du départ du balancier. On veut que la boule atteigne toujours sa hauteur maximum par son inertie pour réduire les tensions musculaires, ce que j’aborderai plus tard.

Forme du balancier.

On veut que le balancier soit le plus arrondi possible. Beaucoup de gens disent qu’il faut qu’il soit abrupt avant le lâcher, mais créer une forme en « V » avec le départ du balancier est tout aussi mauvais, car cela tue l’inertie de la boule, vous obligeant à l’aider dans le Backswing. Nous en discuterons plus largement dans la section « Démarrage du balancier ».

Direction du balancier.

Le balancier doit aller dans une direction : celle de la ligne de jeu. C’est plus facile de répéter les lancers de cette façon et chaque déviation peut créer des tensions supplémentaires dans le balancier, ce que nous voulons éviter. Comme on peut le voir, une certaine quantité de mouvement de l’épaule est nécessaire pour un balancier efficace, mais le concept « d’ouverture » de l’épaule a tendance à créer trop de mouvement latéral de l’épaule, tirant la boule en dehors de la ligne de jeu et obligeant le joueur à ajouter davantage de tension musculaire pour corriger la direction.

Pas de tension versus pas d’intervention musculaire.

Pour commencer, il n’y a rien de mieux en théorie qu’un balancier sans intervention musculaire.

Tout ce que nous faisons dans la vie nécessite l’intervention de nos muscles, en particulier pour marcher sur 10 à 15 pieds en faisant balancer une boule de 15 livres d’une main (ou de 2). A partir de là, il est important de dire qu’un balancier sans intervention musculaire est impossible. Des tensions peuvent survenir de 2 façons : des tensions élastiques et des tensions musculaires.

Tension élastique.

La tension élastique est créée quand un muscle ou une articulation est étiré à son extrême limite et veut revenir en place. C’est inconfortable et vous êtes soulagé quand l’articulation retrouve sa place normale. Par exemple, moins votre épaule est flexible, moins votre balancier pourra aller haut et une tension élastique sera créée à cette hauteur maximum.

Il y a une relation importante ici avec la rotation du corps. Moins vous avez de mobilité, de flexibilité, plus vous devrez utiliser de rotation du corps pour éviter d’aller jusqu’à la limite de tension élastique.

Les joueurs doivent éviter les tensions élastiques pour plusieurs raisons. La première, c’est que cela procure le bénéfice d’une accélération d’approximativement 200 millisecondes, ce qui rend son utilisation très limitée et pratiquement impossible à coordonner. La seconde, c’est que ce n’est tout simplement pas nécessaire puisque l’objectif d’un joueur de bowling n’est pas d’obtenir à tout prix une vitesse maximum.

Le Timing en retard du Backswing est l’une des causes potentielles de tension élastique. Car le Timing en retard limite la possibilité de rotation du corps, le balancier a tendance à aller jusqu’à la limite du mouvement, générant une tension élastique. Quand nous parlerons plus tard de tension musculaire, nous verrons pourquoi toutes les sortes d’accélération forcées ont un impact négatif sur la position de votre main.

Tension musculaire.

Tout comme la tension élastique, nous voulons éviter les tensions musculaires autant que possible. Comme mentionné précédemment, nous ne pouvons pas l’éliminer complètement, car nous devons développer de l’énergie dans l’approche et seuls les muscles peuvent procurer cela. Cependant, nous pouvons limiter ces tensions musculaires avec des mouvements plus performants et des positions du corps plus fortes bio-mécaniquement.

Un point important à considérer ici est la 3ème loi du mouvement de Sir Isaac Newton (force et opposition) qui applique au 2 parties tension élastique et musculaire. Cette propriété physique explique surtout ce qui se passe quand nous tirons vers le bas sur le balancier ou si on a une tension élastique qui provoque une accélération excessive dans le Downswing. Quand le bras exerce une force vers le bas, la boule oppose une force égale dans la direction opposée. Le point faible dans ce système est le poignet, qui a tendance a casser (aller vers l’arrière).

Beaucoup de joueurs utilisent un support de poignet, car en exerçant trop de force dans le Downswing, la force d’opposition de la boule rend impossible la conservation de la position correcte du poignet. En réduisant les tensions musculaires (ou les tensions élastiques) dans le Downswing, il est plus facile de garder le poignet dans une position forte sans support de poignet.