Gestion d’un mauvais lancer

Nous ne sommes pas des machines et quel que soit notre niveau de jeu il est inévitable qu’à un moment nous fassions un mauvais lancer. La clé pour s’améliorer et pour conserver le plaisir ne dépend pas du lancer lui-même, mais de la façon dont on va se reprendre et continuer à avancer.

Comprendre la psychologie d’un mauvais lancer au bowling.

Tout d’abord, sachez qu’un mauvais lancer ne détermine pas votre niveau de compétences. Chaque joueur/joueuse de bowling du débutant au professionnel est en face du même challenge : faire le moins d’erreurs possible.

Ce qui met les joueurs expérimentés à part, c’est leur capacité à sortir rapidement de la situation générée par leur erreur et à se reconcentrer. Au moment où vous réalisez un mauvais lancer, vous risquez de sombrer dans le négatif qui affectera vos futures performances. Notre esprit est très puissant et il peut soit entraver soit booster notre progression.

Quand vous lancez une boule qui ne fait pas ce que vous aviez prévu, il est essentiel de vous détacher du résultat qui n’est qu’une conséquence, il faut revenir à la cause. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais entraîner votre esprit peut vous aider. Si vous ressentez de la frustration, prenez quelques respirations profondes et acceptez ce mauvais lancer pour ce qu’il est. Rappelez-vous que chaque erreur est une opportunité de grandir.

Comment vous reconcentrer après un mauvais lancer ?

Reconnaissez l’erreur sans jugement : reconnaissez que vous avez fait une erreur mais sans la qualifier de « catastrophe » ou d’ « échec ». Cette pensée négative crée une pression supplémentaire. Au lieu de ça, notez ce qui n’a pas été : Vous n’étiez pas en forme ? Votre lâcher ? Vous n’étiez plus concentré ?

Reconcentrez-vous sur ce que vous devez faire, PAS SUR LE RESULTAT : le bowling est un sport technique et un mauvais lancer est souvent le résultat d’une erreur minime dans l’approche. Reconcentrez-vous sur votre position de départ, votre tenue de boule, votre approche, votre visée. Chaque élément peut être ajusté et quand vous vous concentrez sur ce que vous devez faire, le résultat devient moins important.

Faites une mise à zéro de votre état mental : après chaque lancer, faites un reset mental. Visualisez le prochain lancer que vous voulez faire et concentrez-vous uniquement sur l’instant présent. La visualisation est un outil puissant qui aide à créer une représentation mentale d’un lancer réussi.

Restez positif : au lieu de vous réprimander pour un mauvais lancer, utilisez des affirmations positives pour entretenir la confiance. Des phrases comme « Je m’améliore à chaque lancer » ou « Je suis capable de corriger ça la prochaine fois » vous permettent de rester motivé et concentré pour continuer et vous améliorer.

Trucs pour laisser aller :

Exercices de respiration : après un mauvais lancer, prenez 3 respirations lentes et profondes. Ceci va aider votre corps et votre esprit à faire un reset pour supprimer la tension dans les muscles et dans la tête. Inhalez profondément en comptant jusqu’à 4, tenez en comptant jusqu’à 4 aussi et exhalez en comptant jusqu’à 4. Répétez ceci 3 fois avant de faire le prochain lancer.

Comment récupérer émotionnellement après un gros match.

« Je perds souvent mes moyens après avoir gagné un match difficile ou très serré. Je trouve difficile de conserver mon niveau de jeu pour le match suivant. Que puis-je faire pour m’améliorer ? »

Je pense que beaucoup de joueurs peuvent avoir le même genre de problème. Que ce soit en individuel ou en équipe, en compétition ou en ligue, après un match serré ou une grosse partie.

Dans chaque cas, il y a un pic émotionnel qui est suivi d’une perte d’énergie et de concentration.

Première chose à faire : gérer ses émotions quand on est sous stress.

On voit généralement le stress comme quelque chose à éviter, mais il y a une différence entre le stress généré par une situation et le stress que l’on se donne soi-même (bon stress). Le bon stress active notre système et la plupart du temps il est bénéfique.

Cette sorte de stress est ce que nous voulons obtenir en compétition, il nous permet d’obtenir nos meilleurs résultats. Les battements du cœur s’accélèrent, notre température corporelle augmente et notre niveau de concentration aussi. A un niveau d’intensité correct, nous atteignons notre capacité à obtenir nos meilleures performances. Quand on dépasse ce niveau, la performance peut en souffrir. Même chose quand le niveau d’intensité baisse.

Que doit-on donc faire quand on se retrouve dans une partie excitante ? La plupart des joueurs utilisent des respirations calmantes et maîtrisées et reprennent leur routine de préparation du lancer pour revenir à leur meilleur niveau d’excitation. Mais il y a autre chose.

Ne pas aller pas trop loin.

L’excitation générée par une grosse partie ou un match serré crée des émotions fortes. On se trouve quelquefois sur les pistes à crier ou à applaudir ses partenaires. Cette sorte de comportement sert à activer les signaux internes de stress. C’est un autre exemple du comportement qui affecte l’état émotionnel.

Dans un environnement enthousiasmant, il est très facile d’aller trop loin et de trop extérioriser, ce qui nous pousse dans un état d’excitation très intense et affecte nos performances. Même pour ceux qui sont moins démonstratifs sur les pistes, il peut y avoir des changements subtils dans leur comportement, comme parler plus (ou moins) entre les lancers, rester debout plutôt qu’assis, etc…

Dans ces moments, il est important de connaître vos comportements normaux et de maintenir ces comportements entre les lancers, quelle que soit la situation. Ça peut aider à donner le signal au cerveau que tout est OK, si le niveau d’excitation est un peu élevé.

Si j’insiste tant c’est que ce comportement influence ce qui va se passer après. Plus vous allez loin pendant un moment d’intense excitation, plus vous risquez de tomber bas une fois ce moment passé.

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NIVEAU D’ACTIVATION ET PERFORMANCE

La notion de niveau d’activation a été introduite pour souligner le fait que l’organisme ne fonctionne pas tout le temps avec la même intensité.

L’activation est un état d’éveil psychologique et physiologique de l’organisme. Cette activation peut varier d’un grand sommeil à une forte agitation. Cette dernière provoque une augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire. Cette activation est liée également à la motivation et à l’objectif.

Le niveau d’activation d’un joueur peut être affecté par de nombreux facteurs. On peut citer certains facteurs « stresseurs » tels que l’effort physique, les drogues douces comme la caféine, ou les jus de fruits, ou les boissons énergisantes, mais aussi les émotions comme la peur, l’anxiété, l’amour, la surprise et aussi l’objectif, ou encore la confrontation directe avec un adversaire, etc…

Chaque athlète possède une zone optimale de performance (un niveau d’activation optimal) pendant une activité sportive qui comprend des temps morts ou des périodes où l’action est moins intense (comme au bowling entre chaque frame), ce qui peut être très éprouvant. Chaque athlète doit apprendre à se connaître pour reconnaître les moments où il doit gérer son niveau d’activation pour rester performant.

Pour le bowling (comme pour le tir, le golf, les lancers francs au basket, etc…) le niveau d’activation optimal doit se situer légèrement au-dessus du niveau d’activation moyen de chaque individu.

L’objectif est de se maintenir en zone de performance optimale pour rester connecté à l’action, au présent, d’éviter de basculer vers l’hyperstress (lorsqu’on passe « dans le rouge ») ou en manque de stress (niveau d’activation insuffisant) ce qui ne permet pas d’être efficace dans les 2 cas.

Évidemment, le degré d’activation a une énorme influence sur le niveau de performance d’un joueur. Par exemple, avec un niveau d’activation faible, il s’avère très difficile d’obtenir un bon rendement et la performance diminue. Concrètement, le sportif n’est pas du tout prêt mentalement ni physiquement. La performance s’améliore si le degré d’activation augmente.

Par contre, avec un niveau d’activation trop élevé, le niveau de performance diminue aussi.

Donc nous pouvons en déduire, que c’est à chacun de trouver son niveau d’activation optimal afin d’atteindre le « Flow » (dans le Flow, les émotions ne sont pas seulement contenues et canalisées, mais en pleine coordination avec la tâche à accomplir et ceci, dans chaque situation).


Il s’avère en plus très important de prendre en compte d’autres éléments. Par exemple, la perception individuelle de cette activation pour chaque sportif. Un sportif pourrait interpréter qu’un haut niveau d’activation est un énorme moteur, alors qu’un autre sportif, dans la même situation, percevrait ceci comme un stress trop important, donc nuisible. De même, le degré d’activation conditionne le champ d’attention du sportif. Avec une sous-activation, le champ d’attention est trop large (trop sensible à l’environnement). Au contraire, avec une suractivation, le champ est trop étroit, alors qu’avec une activation moyenne le champ d’attention est optimum.

Il est nécessaire aussi de prendre en compte les caractéristiques personnelles du sportif et les contextes situationnels, ces éléments vont interagir et intervenir sur le niveau d’activation.

La préparation mentale peut-elle aider à trouver son degré d’activation optimal ?

Bien sûr, la préparation mentale va permettre au sportif de prendre encore plus conscience de l’importance de l’activation. Ensuite, il doit trouver le degré d’activation qui accroît ses performances dans les situations générales et spéciales. Le préparateur mental proposera des exercices soit pour augmenter ou réduire son niveau d’activation. Ces exercices ont particulièrement trait à la restructuration cognitive et aux entraînements de relaxation ou aux déclenchements de l’activation.

Les bénéfices psychologiques du bowling.

Pourquoi le bowling est bon pour notre cerveau.

Traduction de l’article de Shawn RYAN du 6 mars 2024.

L’enthousiasme au bowling révèle le plaisir de jouer, en savourant les émotions ressenties en faisant voler les quilles pour réaliser un strike. Mais derrière la dynamique physique du bowling existe un ensemble de bénéfices psychologiques contribuant à se sentir bien mentalement. Depuis les fonctions cognitives améliorées en passant par la réduction du stress et l’interaction sociale, le bowling nous offre une multitude d’avantages qui impactent positivement notre cerveau.

Nous allons voir dans cet article les bénéfices psychologiques du bowling, pour mettre en lumière que cette pratique n’est pas seulement bonne pour notre physique mais aussi pour notre cerveau.

Stimulation mentale et concentration :

1. Engagements cognitifs.

Le bowling nécessite de penser stratégie, de se situer dans l’espace et de prendre des décisions rapides, engageant ainsi diverses facultés mentales. Le processus de visée, s’aligner et ajuster ses approches encouragent l’acuité mentale et exerce notre cerveau, contribuant à améliorer nos facultés mentales et de concentration.

2. Réduction du stress.

S’engager dans une activité physique comme le bowling, déclenche des sécrétions d’endorphine, le neurotransmetteur naturel du corps. Cette réponse naturelle de bien-être aide à réduire le stress, procurant une sensation de relaxation et une sensation générale de bien-être.

Interaction sociale et bien-être émotionnel :

3. Engagement communautaire.

Le bowling permet souvent une joyeuse ambiance, facilitant la camaraderie, la compétition amicale et l’opportunité d’interactions sociales.

Le sentiment de communauté et d’appartenance cultivé par le biais d’expériences de bowling partagées contribue au bien-être émotionnel (résilience) et sert de plateforme pour établir des liens significatifs.

4. Amélioration de l’humeur.

La nature décontractée du bowling, associée au plaisir de taquineries amicales et de réalisations partagées, cultive un environnement émotionnel positif. Grâce à la poursuite commune des strikes et des spares, les joueurs de bowling ressentent une amélioration de leur humeur et un sentiment d’épanouissement, renforçant leur bien-être psychologique général.

Santé du cerveau et longévité :

5. Résolution de problème et adaptation.

Le bowling présente un environnement qui exige des compétences de résolution de problèmes et d’adaptation, exigeant que les joueurs évaluent et s’adaptent aux conditions de jeu, affinent leur technique et fassent des ajustements en temps réel. Cette agilité et cette souplesse mentales contribuent à la santé du cerveau et soutiennent la résilience cognitive au fil du temps.

6. Vieillissement actif.

Pour les personnes âgées, la participation à des activités qui favorisent la stimulation mentale et l’engagement social est primordiale pour maintenir la vitalité cognitive. Le bowling offre une possibilité de vieillissement actif, combinant l’activité physique, l’engagement mental et la connectivité sociale pour soutenir la santé cérébrale et le bien-être général.

Conclusion

Les avantages psychologiques du bowling vont bien au-delà de l’acte physique de faire rouler une boule sur une piste. De l’engagement cognitif et de la réduction du stress à l’interaction sociale et au soutien de la santé cérébrale, le bowling émerge comme une poursuite holistique qui nourrit l’esprit autant qu’il anime le corps. En reconnaissant et en embrassant les avantages psychologiques du bowling, les amateurs peuvent améliorer leur goût du jeu et en exploiter les effets transformateurs sur le bien-être mental. En montant sur les pistes, savourons les multiples avantages du bowling, sachant que chaque boule lancée contribue non seulement à la forme physique, mais aussi à la santé dynamique de notre cerveau

Objectif : comment l’atteindre ?

Quand ils se fixent un objectif, beaucoup de joueurs ne savent pas par où commencer. Jouer plus suffira-t-il ? Que faut-il améliorer dans mon jeu ? Etc…

L’objectif de cet article est de vous aider à vous poser la bonne question pour atteindre votre objectif.

Les objectifs les plus fréquents concernent l’augmentation de la moyenne ou réussir plus de qualifications dans les finales de tournoi.

Une fois l’objectif déterminé, posez-vous simplement la question : comment vais-je faire pour atteindre cet objectif ?

Pour chaque objectif, essayez de définir 3 moyens d’y parvenir.

Voici un exemple :

Objectif : atteindre 200 de moyenne.

Comment ?

Voici 3 moyens pour atteindre cet objectif :

  • Améliorez votre réussite des quilles seules jusqu’à 90% et des spares composés jusqu’à 80%.
  • Trouvez un coach pour améliorer votre balancier, votre Timing et votre lâcher.
  • Remplacez votre équipement ancien et faites vérifier votre perçage et votre tenue de boule.

Les 10 commandements bowling

1/ Tu prépareras ton matériel et tes accessoires.

2/ Tu t’échaufferas avant les boules d’essai.

3/ Tu testeras plusieurs boules aux boules d’essai, boule de référence d’abord, sans oublier de modifier la surface de tes boules si la piste le demande.

4/ Tu testeras plusieurs lignes de jeu, sans oublier de chercher la friction.

5/ Tu gèreras tes émotions (stress, anxiété, frustration, euphorie).

6/ Tu feras ta routine de préparation du lancer.

7/ Tu viseras en déterminant au moins 2 points de la trajectoire de ta boule et tu respireras profondément avant chaque lancer.

8/ Tu observeras la réaction de ta boule sur la piste : les 3 phases (glisse, crochet, roule), la déflection dans les quilles, la latte de sortie du Pin Deck.

9/ Tu anticiperas avant d’être puni (décalages 2-1 ou 3-2 ou le double).

10/ Tu changeras de boule quand les pistes commenceront à s’assécher.