Pourquoi l’exposition à une source de chaleur facilite le retrait de l’huile dans une boule de bowling réactive

Matériaux concernés : la coque de la boule et l’huile de piste.

L’huile a un taux d’expansion supérieur à celui de la coque d’une boule réactive ce qui explique pourquoi elle sort des microporosités de la coque quand la boule est exposée à une source de chaleur. La différence d’expansion des 2 matériaux exerce une pression sur l’huile et la fait sortir des microporosités de la coque.

La source de chaleur doit rester entre 120 et 130° Fahrenheit (49 à 54° Celsius) pour ne pas modifier la structure moléculaire de la surface de la boule.

La boule ne doit pas rester exposée à cette source de chaleur trop longtemps (pas plus de 20 minutes) pour éviter de chauffer le noyau central. Si le noyau central chauffe il va augmenter de volume et créer des tensions sur la coque, ce qui peut se traduire par une cassure partielle ou complète de la coque en partant du point de résistance le plus faible (trou près du Pin ou Bridge trop faible par exemple).

De plus, si la température dépasse 130° Fahrenheit (54° C) le Plasticizer, composé chimique qui maintient la résine flexible, peut disparaître ce qui rend la résine cassante.

Les changements de température importants, comme déplacer la boule depuis le coffre de la voiture (très chaud ou très froid) pour rentrer dans l’ambiance d’un bowling, peuvent aussi générer une cassure de la coque de la boule.

Le stockage à la cave ou au grenier peut également être fatal à votre boule, ainsi que le stockage sur une surface cimentée ou un carrelage. L’humidité du sol peut suffire pour faire casser la boule.

Si la coque de la boule est saturée d’huile, il faudra plusieurs expositions à une source de chaleur pour arriver à la dégraisser. Mais il faut laisser refroidir la boule entre chaque exposition sous peine de finir par chauffer le noyau et créer des tensions quelques fois irrémédiables sur la coque.

Comment vérifier si votre boule a besoin d’être dégraissée ?

Posez votre main bien à plat sur la boule pendant au moins 20 secondes, puis regardez si vous voyez la trace de votre main à la surface de la boule. Si oui c’est qu’il y a de l’huile dans la coque de la boule et que vous devez la faire dégraisser soit au pro shop, soit en la mettant dans de l’eau chaude à 50° C pendant 20 minutes maxi. Ajoutez du dégraissant vaisselle et frottez régulièrement la surface de la boule avec un vieux gant de toilette. Prévoyez un bac suffisamment volumineux pour éviter que la boule n’absorbe trop vite la température de l’eau.

Faites-le chaque mois et votre boule gardera ses caractéristiques plus longtemps. Faites-la resurfacer également pour conserver son comportement d’origine.

Visée à 1 ou à 2 repères

Pendant des décennies les joueurs n’ont utilisé qu’un seul repère de visée au niveau des flèches, généralement la 2ème flèche.

Mais passer sur son repère ne garantit pas d’arriver dans la poche (voir croquis avec 3 trajectoires différentes sur la partie droite de la piste).

Pour mieux définir la trajectoire recherchée, il faut utiliser un 2ème repère.

L’objectif est de choisir soit la latte de sortie du huilage (longueur du huilage – 31), soit la latte du Breakpoint, soit un repère focal au niveau des quilles pour définir la partie droite de la trajectoire sachant que la boule va faire un crochet pour arriver dans la poche.

Voir trajectoire d’un gaucher sur la partie gauche de la piste.

Utiliser au moins 2 repères de visée a plusieurs avantages.

Tout d’abord, cela améliore beaucoup la précision et la régularité au niveau de la trajectoire (en vert).

Ensuite, cela guide mieux l’approche, ce qui permet de poser la boule au bon endroit à chaque lancer contrairement aux 2 poses en rouge sur la droite de la piste.

Cela améliore aussi l’orientation du balancier.

Et enfin, cela améliore l’orientation de l’accompagnement vers le repère focal et donc vers la trajectoire recherchée.

Une fois cette trajectoire bien définie, on peut ajouter un autre repère celui de la pose de la boule en ramenant la trajectoire jusqu’à la ligne de faute.

Après avoir définit la latte de pose, on peut déterminer la latte sur laquelle le pied de glisse doit arriver dès qu’on connait l’écart boule/pied du joueur.

Et enfin, pour que le joueur arrive sur la bonne latte, il faut connaître son Drift et en tenir compte pour compenser en position de départ.

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Le matériel ne remplace pas les compétences

Beaucoup trop de joueurs pensent que le matériel (les boules) peut remplacer les compétences techniques et tactiques.

Tableau du nombre de solutions suivant les compétences et le nombre de boules :

Compétences tactiquesJoueur AJoueur BJoueur C
Nombre de lignes de jeu135
Variation vitesse112
Variation axe de rotation123
Nombre de compétences1630
Nombre de boules333
Total solutions31890

REMARQUE : Si on y ajoute les variations de surface, cela multiplie le nombre de boules (le nombre de réactions).

Le matériel ne remplace pas les compétences, il les optimise.

Débuter le jeu à 2 mains

Le jeu à 2 mains est utilisé de plus en plus par les jeunes joueurs, garçons et filles en loisir, en compétition et à haut niveau.

Ses avantages :

  • Facilité de maintenir et de lancer la boule pour les enfants.
  • Moins de problème avec la tenue de boule :
    • La boule est tenue avec les 2 mains.
    • Les muscles de l’avant-bras sont beaucoup moins sollicités.
  • Possibilité de jouer très jeune, à partir de 4 ans.
  • Facilité de mise en rotation de la boule.
  • Efficacité dans les quilles.
  • Faire tourner la boule est plus Fun.
  • Peut se jouer avec ou sans le pouce, ou avec la 1ère phalange du pouce (1/2 pouce).

Pour les plus jeunes (4 à 6 ans) avec une boule de 6 livres (2,7 kg) :

Les plus jeunes peuvent commencer par le lancer à 2 mains entre les jambes.

Soit en mettant les doigts dans les trous, soit sans les mettre.

Commencer sans élan à la ligne de faute, puis avec de l’élan.

Avec, puis sans les barrières enfant quand la trajectoire est maîtrisée.

Les 2 mains placées de part et d’autre accompagnent la boule.

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Orientation du corps sur le jeu des spares

Il existe beaucoup de systèmes pour jouer les spares et les joueurs de compétitons en utilisent un en général.

Pourtant, peu de joueurs actuels sont de bons joueurs de spares. Leur pourcentage de réussite est souvent inférieur à 80% (moins de 8 sur 10 spares réussis).

Bien que les systèmes 3-6-9 (approches courtes) et 4-7-11 (approches longues) devraient fonctionner dans le monde entier, car ils sont basés sur la géométrie de la piste et de l’approche et sur les rapports de distances, les pourcentages de réussite ne sont pourtant pas très bons, à part chez les professionnels.

On peut chercher la raison dans l’écart boule/pied et/ou le Drift des joueurs, il est vrai que ça contribue à améliorer les résultats en améliorant la précision de la position d’arrivée à la ligne de faute, mais ça n’est pas suffisant en général.

Pourquoi ?

Généralement, c’est parce que les joueurs oublient de s’orienter vers la trajectoire que doit suivre la boule pour réussir le spare, quille seule ou spare composé. Ils conservent l’orientation de leur position de départ du Strike, avec l’orientation des hanches et des épaules pour jouer la trajectoire du Strike. Cette posture de départ du Strike oriente le balancier vers la droite (pour les droitiers) et rend les spares de gauche plus difficiles car le corps et balancier ne sont pas alignés avec la trajectoire recherchée de la boule.

Pour corriger ça, il faut orienter le corps en face de la trajectoire recherchée. Il faut simplement modifier la position des pieds et par exemple, avancer le pied droit quand vous jouez la quille 7. Le pied droit doit être légèrement en avant du pied gauche, contrairement à la position du strike ou du jeu d’un spare de droite. Sans oublier d’orienter le pied gauche vers la trajectoire.

Si le pied droit est avancé, la hanche et l’épaule droite avancent aussi afin d’orienter le balancier vers la gauche. Cette position peut s’avérer désagréable au départ car les sensations ne sont pas bonnes généralement.

Il faut insister jusqu’à ce que ces différentes positions deviennent naturelles et l’augmentation de votre pourcentage de réussite des spares vous aidera à passer ce cap.

Positions des pieds suivant la quille à jouer (droitiers).

De combien diminue le diamètre de la boule après un surfaçage ?

Article du japonais Kazuyoshi Ashikawa du 27/01/2023

Aujourd’hui, pour pouvoir faire face aux différents profils de huilage actuels, il est très important de savoir modifier la texture de la surface de vos boules de bowling, plutôt que de les laisser à leur finition de surface sorties d’usine (la texture de la surface de la boule sortie de la boîte quand vous l’achetez) car au moins vous saurez la reproduire.

Mais, avez-vous déjà entendu cette question posée par certains joueurs : « Si vous resurfacez trop vos boules, est-ce qu’elles deviennent trop petites ? »

Effectivement, si vous secouez votre pad abrasif après l’avoir passé sur votre boule, vous verrez sortir de la poussière, donc vous avez enlevé de la matière, donc elle va être plus petite, mais de combien ?

Ashikawa a voulu faire une expérience pour savoir de combien le diamètre d’une boule diminuait après un resurfaçage.

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