Mouvement boule, les bases

La surface de la boule.

La composition chimique associée avec la texture de la surface de la coque intervient grandement. Une coque en résine Solid avec un gros grain de surface va perdre de la vitesse beaucoup plus vite qu’une boule polie.

La friction réduit la vitesse de la boule, surtout sur des pistes en bois ou des pistes qui n’ont pas été huilées depuis longtemps.

Les pistes synthétiques, plus dures, nécessitent plus de surface de boule alors que les pistes plus molles nécessitent moins de surface de boule.

Vous ne verrez jamais un joueur professionnel actuel qui n’utilise pas un minimum de surface sur sa boule. Pourquoi ?

Parce que, non seulement ils savent qu’une boule avec de la surface qui arrive dans la poche a plus d’action dans les quilles qu’une boule qui glisse en arrivant dans la poche, mais aussi parce que cela réduit la majorité des réactions violentes (over/under) à la sortie du huilage, ce qui peut arriver de pire à un joueur.

Ça ne veut pas dire que polir une boule est une mauvaise chose, simplement qu’il y a un moment pour chaque surface et que c’est de la responsabilité du joueur de savoir quand l’utiliser.

La vitesse de boule.

Les joueurs à vitesse élevée sans les rotations correspondantes sont considérés comme étant à vitesse dominante. Ils préfèrent en général des boules avec une surface plus agressive et un perçage qui aide à lire la piste plus tôt.

Les joueurs à rotations dominantes préfèrent des boules, une surface et un perçage moins agressifs, pour éviter que leur boule ne réagisse trop tôt.

Saviez-vous que votre boule perdait de la vitesse pendant sa trajectoire sur la piste ? Suivant le grain de sa surface, elle peut perdre de 3 à 5 miles /heure (4,83 à 8,05 km/h). Aussi, quand vous lisez la vitesse de votre boule à l’écran, c’est la vitesse au niveau des quilles, pas au niveau du lâcher.

Le nombre de rotations.

Le nombre de rotations de la boule est celui donné par le lâcher du joueur. L’unité utilisée pour mesurer les rotations est en tours/mn (RPM). Depuis un certain temps, on a classé les joueurs en 3 catégories suivant leur niveau de rotations : Stroker, Tweener et Cranker.

Connaître le niveau de vos rotations (et le compromis avec la vitesse de la boule, l’angle de rotation latérale et de Tilt) est important car il permet de catégoriser votre jeu.

Savoir quelle boule acheter, quel perçage choisir, ou quel type de poignet utiliser, tout dépend de votre niveau de rotations.

Le Tilt (Axis Tilt).

Le Tilt c’est l’angle vertical de l’axe de rotation (PAP) par rapport au plan horizontal. Le Tilt est déterminé par la position du pouce pendant le lâcher. Si la main tourne trop tôt, le pouce sort sur le dessus de la boule. Les joueurs avec un Tilt important sont capables de voir le dos de leur main pendant le lâcher et l’accompagnement. La trajectoire résultante d’une boule avec un angle de Tilt important est allongée et la réaction en fin de piste est réduite. Les pistes huilées sont plus difficiles à jouer quand le noyau tourne dans une position verticale, mais les pistes sèches sont plus favorables. Etre capable de laisser le pouce sortir de la boule au point bas du balancier vers l’avant réduit le Tilt. Plus le tilt est faible, plus tôt la boule rentre dans sa phase de roule avant d’entrer en contact avec les quilles.

La rotation latérale (Axis Rotation).

L’angle de rotation latérale (Axis Rotation) mesure l’angle de l’axe de rotation (PAP) sur un plan horizontal et comme le Tilt il dépend du lâcher du joueur. On l’appelle aussi Side Roll.

Si la boule est lâchée sans axe de rotation (à plat, à zéro), les doigts sortent directement derrière la boule à 6 heures. Le lâcher à 0° supprime le potentiel de crochet quels que soit le nombre de rotations, la vitesse et les conditions de jeu.

Si la boule est lâchée avec un grand angle de rotation latérale (90°), elle va glisser plus loin, mais au contraire du Tilt, elle aura une réaction importante au Breakpoint. Les joueurs avec beaucoup de rotation latérale préfèrent les pistes plus sèches et ceux avec peu de rotation latérale préfèrent les pistes plus huilées.

Les pistes avec beaucoup de friction font perdre à la boule sa rotation latérale plus rapidement. L’angle de rotation latérale initial, la vitesse de boule, le Tilt et la friction de la piste déterminent le moment où la rotation latérale passe en roule vers l’avant.

Tout le monde s’accorde à dire qu’une boule glisse d’abord, puis crochète et enfin roule. Moins d’angle de rotation latérale raccourcit la phase de glisse et fait passer la boule en phase de crochet plus tôt. Alors qu’un maximum de rotation latérale allonge la phase de glisse de la boule et augmente son potentiel de crochet.

Adapter votre angle de rotation latérale est un outil intéressant car il modifie la réaction de la boule tout en vous permettant de continuer à jouer la piste en restant au même endroit.

Idéalement, vous devriez préférer de limiter vos déplacements latéraux sur la piste car ils vous obligent à faire de multiples ajustements de vitesse, de Tilt, etc… et souvent, surtout sur les conditions de jeu sportives difficiles, où la zone que vous devez jouer et le Breakpoint sont définis.

Grâce à l’entraînement, vous pouvez réussir à modifier votre vitesse de boule, votre Tilt et votre rotation latérale. Les meilleurs joueurs au monde ont la capacité de modifier ces paramètres individuellement ou tous ensembles quand c’est nécessaire.

Par ailleurs, avoir une bonne compréhension des surfaces et quand les utiliser est également essentiel.

La technologie des boules, les huilages actuels et leurs évolutions rapides obligent à changer plus rapidement les zones de la piste à utiliser, zones qui n’étaient pas utilisées il y a 30 ans. Connaître les caractéristiques de roule de votre boule est donc plus important aujourd’hui que par le passé.